Je m'appelle Lydia, j'ai 73 ans. Je suis implantée depuis février 2022. Mon quotidien avant l'implantation était compliqué, car je m'isolais de plus en plus de mes amis et de ma famille. Je ne pouvais plus téléphoner, je communiquais uniquement par SMS. Les repas de famille étaient vraiment très pénibles pour moi, je ne participais pas aux conversations !

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L'audioprothésiste qui m'avait appareillé en 2016 m'a parlé de l'implant cochléaire en fin d'année 2020. Il m'a même conseillé d'aller en consultation avec le Prof. Mom au CHU de Clermont-Ferrand. Je pouvais être implantée assez rapidement, car mon audition avait beaucoup chuté. J'ai refusé, car je n'avais pas récupéré physiquement d'une lourde opération du dos en juin 2020. Puis j'ai longtemps hésité, car l'implant cochléaire était inconnu pour moi ! L'audioprothésiste ne pouvait plus rien faire pour moi, car mon audition baissait de mois en mois, et plus aucun appareil auditif ne pouvait m'aider à entendre mieux. Mais dans ma tête je n'étais pas prête ! Même si les réunions de famille étaient de plus en plus pénibles pour moi, car je ne pouvais plus participer aux conversations.

Heureusement pour moi, une infirmière du CHU de Clermont-Ferrand m'a informé des permanences CISIC qui se déroulaient au sein de l'hôpital une fois par mois ! J'ai assisté à deux réunions, animées par deux personnes sympathiques qui ont su me rassurer et leurs explications m'ont décidé à me faire opérer !

 

L’opération s'est bien passée. Je n'ai pas souffert. La cicatrisation a été rapide. J’ai gardé le pansement une semaine. L'activation du processeur par l'audioprothésiste a été effectuée un mois après. Ça a été un peu pénible pour moi, car j'entendais en permanence des bruits métalliques, ma voix était celle d'un robot ! Heureusement que ça n'a pas duré. Les réglages tous les mois ont bien amélioré la situation. J’ai commencé avec des réglages une fois par mois, puis espacés de plus en plus. A présent, je vois l'audioprothésiste tous les 6 mois.

 

J'ai commencé la rééducation au mois d'avril, un mois et demi après l’intervention, avec deux séances par semaine. Les débuts ont été laborieux, car le port du masque n'a pas facilité les choses ! Mais j'ai quand même progressé rapidement. C'est très important de faire ces séances d'orthophonie car on réapprend à entendre les sons. Il faut beaucoup de la motivation et de la patience, c'est contraignant deux séances d'orthophonie par semaine. Mais ça vaut le coup. Pour ma part j'entends mieux, même avec les personnes qui portent le masque, et je ne fais plus répéter comme avant. J'en suis au stade que je peux utiliser mon téléphone portable qui est relié directement à mon implant depuis quelques semaines. Ça me change la vie, car je ne pouvais plus communiquer avec mes amies !

 

Je suis plus épanouie, je n'appréhende plus les repas entre amis, au restaurant, même si c'est toujours compliqué dans une ambiance bruyante. Je regrette à présent d'avoir hésité à me faire implanter, j'ai perdu du temps ! Aux personnes qui sont hésitantes comme je l'ai été, je ne peux que leur dire de ne pas attendre trop longtemps, si besoin il faut assister aux permanences du CISIC, ça rassure, on dialogue avec les personnes implantées. Toutes sont unanimes, il faut le faire car c'est une belle réussite, et du bonheur de bien entendre ! Pour ma part aussi, c'est une belle réussite !